Le rugby émoi!

Et oui, ceux qui me fréquentent un peu ou beaucoup, connaissent mon attirance, compulsive, boulimique pour le rugby.
Elle date de longtemps, et j’ai forcément envie de vous en parler un peu, beaucoup…
Je n’ai pas eu le choix, je suis né à Agen, même si je n’ai pas vraiment fréquenté cette ville hormis, mes premiers noëls, mais mon frère aîné lui aussi né à Agen, m’a « transfusé » tout petit ce soutien indéfectible à cette équipe de rugby d’Agen.
Dans le jardin nous jouions au rugby à deux, et les ballons partaient fréquemment chez le voisin, qui fâché avec mon père, ne nous les rendait pas. Ma mère, institutrice oblige, nous avait commandé sur le catalogue Camif un lot de ballons de rugby spécial « collectivité », pour qu’on ait toujours un ballon à disposition pour exercer notre jeu rugby à 2. Oui je sais, il n’existe que le rugby à 15, 13, 7 mais nous, nous pratiquions le rugby à 2. Pour la petite histoire, de nombreuses années plus tard, le fils du voisin venu vider la maison de son père décédé, nous appela, et à notre grande surprise, nous avons retrouvé tous nos ballons au fond de son garage…
Donc nous suivions dans les années 60, 70 l’épopée de l’équipe d’Agen, alors même que nous habitions au Pays Basque. Au moment des phases finales, nos parents nous amenaient parfois voir notre équipe favorite ; j’ai souvenir de déplacements pour des huitièmes ou quarts dans les villes de Pau, Tarbes et peut être aussi Dax et Auch.
Dès la sixième, j’ai commencé à fréquenter et « copiner » avec des élèves landais pratiquant le rugby. Le rugby soustonnais, dacquois puis tyrossais, avait élargi mon univers rugbystique. Certains pratiquaient le rugby à un haut niveau (équipe de France junior). L’un d’entre eux après avoir été le « Codorniou » du lycée, est encore aujourd’hui entraîneur (top 14, retour en pro D2 à Dax)
Mais Agen restait mon équipe préférée et de loin, malgré mes copains qui commençaient déjà à jouer dans les équipes première citées plus haut.
Et puis j’ai commencé dans la fin des années 70 à aller supporter l’équipe de l’Aviron Bayonnais avec mon copain Jean Luc. Nous avons vécu les matchs à Jean Dauger, les cars de supporteurs, et tout ce qui va avec….
Les années 1981-1982 furent des années « fortes ».
10 Mai 1981 je ne vous rappelle pas la joie, même si je n’avais pas voté pour lui au premier tour. Septembre 1981, je réussis enfin le concours de l’école normale.
29 Mai 1982, grâce à un instituteur particulièrement « sympathique », je prends l’avion pour aller assister à l’évènement le plus « crève coeur » de mon histoire rugbystique.
Pourquoi l’instituteur sympathique? Depuis le début de ce mois de mai de 82 je suis en stage en responsabilité comme on dit, dans la classe de cet instituteur qui lui est en stage. Chaque samedi matin, cet instit, revient « traîner » dans l’école.
J’ai décidé d’aller pour la première fois de ma vie assister à la finale …. Agen-Bayonne. Je demande à la directrice, si elle pense que je peux demander à l’instit, de reprendre sa classe le samedi matin pour me permettre de prendre le train le matin pour me rendre à Paris. Elle m’encourage à le faire…. Il refusera, il viendra ce samedi matin là comme les autres samedis, je me rendis compte qu’il y avait la même proportion de con chez les instits qu’ailleurs. Je pris l’avion en tout début d’après midi pour pourvoir me rendre à temps au parc des princes car  la finale avait lieu dans le milieu de l’après midi à cette époque là.
Donc cette finale eut un goût amer pour moi, puisque mes deux équipes préférées se confrontaient, et que, ayant malgré tout choisi de supporter l’aviron, je ne pus donc pas apprécier la victoire d’Agen.
Notez, grâce à la vidéo (cf vidéos/rugby) que c’était la première fois depuis plus de vingt ans qu’un président de la république se rendait à la finale. L’essai était encore à 4 points. Et le commentaire du résumé par Roger Couderc, vaut le coup. Il prendra sa retraite l’année suivante, et mourra très vite après (1984).
En 1984, devant ma télé, je soutenais Agen face à Béziers. ce fut le dernier titre de Béziers et la seule finale qui s’est terminée aux tirs aux buts (voir extraits dans vidéos/rugby)

En 1987 ce fut la première coupe du monde qui a mon sens a modifié quelque peu l’esprit du rugby, puisque cette coupe du monde devient l’objectif suprème et occulte toute la symbolique des tests match. Copier ce qui existait dans le foot, vouloir mondialiser le rugby, alors que je reste persuadé qu’il y a le rugby du nord et le rugby du sud et qu’il est vain de vouloir les comparer et les faire se confronter aussi souvent. Le tournoi et le tri nations, restent les compétitions les plus intéressantes. Et la coupe du monde ne permet au mieux qu’aux petites équipes de mieux exister (quand il n’y a pas d’affiches trop déséquilibrées qui font craindre un accident du type « Max Britto« ) et d’être mieux considérées .
2010 aura été l’année de mon premier match de rugby en 3d au cinéma et de la victoire, enfin!, de Clermont pour sa onzième finale.

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Une réponse à Le rugby émoi!

  1. dard dit :

    C'est pour ça qu'on est pote: on est des pruneaux du Lot & Garonne,
    c'est aussi pour ça qu'on se frite parce que toi, t'es de la vallée de la Garonne et moi, je suis de la vallée du Lot.
    C'est pas pareillleu, ça se mélange  pas !
    Et bé, on se rejoindra à Aiguillon, con !

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