Bientôt cinquante ans

Nous sommes début juin et je commence à penser à ce 2 septembre.
Déjà la perspective de passer le cap de la cinquantaine n’est pas forcément réjouissant, mais l’idée même qu’il est de tradition de marquer le coup avec ses amis, sa famille, c’est quelque chose qui me terrifie vraiment.
Je ne me trouve aucun goût ni aptitude pour organiser, préparer, accueillir. Bien sûr, peut être que je laisse toute sa place à Béatrice qui elle, au contraire, y prend beaucoup de plaisir et y met beaucoup de sa personnalité et que je n’a pas su ou voulu prendre une place.
Je pense que ma difficulté qui peut se transformer en aversion parfois, prend sa source sûrement beaucoup plus tôt mais ce n’est pas le lieu pour en parler. Et pourtant, j’adore participer aux évènements organisés par d’autres, je sais les apprécier même s’ils sont parfois très différents.
C’est bien connu que si je suis un invité qui arrive souvent en retard, mais qui ne boude pas son plaisir, je suis aussi souvent un hôte (ou plutôt le plus souvent le conjoint d’une hôtesse) qui arrive en retard chez lui alors que les invités sont là. Je peux même être en retard, alors que je suis chez moi. Le coup de « Christophe est sous la douche, il nous rejoint », mes plus proches amis l’ont vécu.
Je n’aime pas trop non plus « fêter » mon anniversaire. Je ne sais pas  trop ce que ça veut dire surtout que plus on avance en âge et plus c’est le signe du vieillissement. Bien sûr certains pourraient me rétorquer, que c’est se réjouir d’être encore là quand tant d’autres sont partis. Mais bon ça ne me motive pas plus que ça.
Bon, mais  c’est alors aussi l’occasion de réunir des proches, des amis, de faire se rencontrer des gens qui ne se connaissent pas. Mais alors là, c’est encore pire pour moi. Ce peuvent être des bouffées d’angoisse qui m’envahissent à l’idée que Machin va rencontrer Truc alors qu’ils sont si différents, alors que moi je les aime pour ce qu’ils sont et que c’est sûrement leurs différences qui me les rend justement si aimables.
Alors je suis un gros égoïste puisque souvent, il arrive que des gens que je fais se rencontrer, s’apprécient. Mais justement, je trie, j’anticipe…. Bref je coupe les cheveux en quatre comme toujours.
Et puis, dernière barrière ou excuse, je trouve que dans ces soirées là, il y a tellement de monde qu’il est très difficile de profiter des personnes invitées. Je suis donc dans la frustration de ne pouvoir passer du temps avec elles et dans la crainte de ce qu’elles peuvent vivre à la rencontre des autres.
Et puis il y en a beaucoup finalement des personnes que j’aimerais voir ou même revoir après des années de « perdu de vue ».
Je me souviens de cette fête qui était organisée au Pays Basque autour de Peyo Bordagaray pour fêter ses 50 ans. Peyo Bordagaray, c’était un des deux jeunes prêtres de l’aumônerie Arditéya du lycée public de Bayonne. J’y reviendrais dans un autre article sûrement plus tard. 50 ans déjà?  Me disais-je à l’époque. 50 ans déjà, me dis je aujourd’hui. 
Beaucoup de ceux qui étaient passés  par l’aumônerie devaient s’y retrouver. Le plus « médiatique » d’entre eux, Christophe Hondelatte, devait venir pour animer plus particulièrement les festivités et les débats..Bloqué par un reportage radio en Asie je crois, il n’avait pu être des nôtres. Nous étions très nombreux.
Dans l’absolu, j’aimerais moi aussi pouvoir rassembler tous ceux qui ont compté  ou comptent pour moi, tous ceux dont la rencontre a été pour moi un cadeau. Tous ceux que je n’ai jamais oubliés alors que nos routes se sont éloignées.
Je pense qu’il faudrait alors une église ou une salle de cinéma… Car souvent dans notre vie,  on a (cru) décidé de mettre au monde à notre tour, d’autres êtres.
Comment je pourrais mettre en oeuvre ce que je ne sais pas faire et ce qui me fait si peur?
Alors j’ai déjà l’idée que ce blog verrait le jour pour exister au delà d’une journée de rencontre (si je l’organise) pour me permettre de témoigner, pour me mettre en lien intime avec le passé, avec des souvenirs, et pourquoi pas avec des personnes qui voudraient le parcourir et y mettre leur grain de sel.
Je sais déjà que je n’inviterai pas tous ceux que j’aimerais retrouver, soit parce que je ne les contacterai pas tout simplement, soit parce que matériellement, il me faudra faire des choix.
A l’inverse d’une sélection de foot ou de rugby, où on prend les meilleurs du point de vue du sélectionneur, je ne ferai pas une sélection de cette forme. Je ne saurais pas dire quelles sont les 50 personnes les plus importantes à mes yeux… Je pourrais vous donner juste les 3 premières 🙂
Par contre, je pense pouvoir trouver quelles sont celles qui dans mon « instant présent », et dans mon environnement géographique proche (développement durable oblige:-), à quelques exceptions près, car il faut des exceptions pour confirmer une règle, peuvent venir se prêter à cet « exercice ».
Quand je parle d’exceptions, j’y inclue aussi des personnes qui seront peut être  sacrifiées sur l’autel de mes « démons » décrits plus hauts.
Est ce que c’est gonflé, inconvenant, irrespectueux de décrire de la sorte mes interrogations et mes choix, et surtout de les porter à la connaissance de tous? Je n’en sais rien. Mais ce que je sais, c’est que c’est tout moi.
Sachez que le « tous » est restrictif. Si vous avez eu connaissance de ce blog c’est que je vous en ai personnellement donné l’adresse ou que je vous ai demandé de le faire connaître auprès de gens qui me connaissent ou m’ont connu.
Je n’ai nullement l’intention de concurrencer facebook et surtout jamais je n’aurais utilisé Facebook pour me mettre (éventuellement) en contact avec vous.
Si vous ne diffusez pas au delà des règles ci dessous, il n’y pas de raisons pour qu’un futur employeur tombe sur des vidéos ou des photos compromettantes. Je vous rassure, tout restera décent, même si je risque de dévoiler peut être une face cachée de ma personnalité? 
Ce blog n’est pas balayé par les moteurs de recherche et les photos qui s’y trouveront via picasaweb appartiendront à des albums privés (même si je ne contrôle pas les mauvaises intentions possibles de la pieuvre google)
A bientôt
Christophe

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