Peyo, c’est Peyo Bordagaray, un des deux aumôniers du lycée à l’époque. Moi je faisais partie des trois « séminaristes » (cf vidéo sur le baptême de Charlotte). Le souvenir que j’ai de cette époque, est que les groupes de parole constitués abordaient des thèmes dont on entendait parler nulle part ailleurs (l’engagement, l’amitié, l’amour, la sexualité, la fidélité, le pardon, etc..). Son « compère » a un peu « dévié » par la suite puisqu’il s’est marié et a eu des enfants. Je me souviens d’ailleurs que pour les 50 ans de Peyo, il avait « allumé » un débat sur le célibat des prêtres imposé par l’église.
Jean Luc, c’était le copain de l’époque, qui m’a « initié » à la politique et m’enjoignait de ne pas fréquenter l’aumônerie, car il était persuadé que sous des aspects très post 68, « ils » cherchaient un moyen de nous « embrigader »…
J’ai eu donc dans ces années lycée de quoi m’interroger…. j’ai même vendu « Avant garde » dans le lycée sans trop savoir que c’était interdit.
Ce dont je me souviens bien, c’est que Peyo était un farouche défenseur du projet de loi d’Alain Savary sur la mise en place d’un service public d’éducation unifié et Laïc.
Ma très grande gêne sur le pouvoir des manifestations de la rue, vient de cette époque précise. Je n’oublie pas que Mitterrand a enterré le projet parce que trop de gens étaient dans la rue. Ce fut ensuite l’arrivée de Fabius qui a coincidé avec un coup de barre « à droite » ou du moins un certain abandon de certains idéaux.
Heureusement qu’il n’y a pas eu un mouvement orchestré pour refuser dans la rue, l’abolition de la peine de mort!
Pourtant je suis bien content d’avoir participé à faire reculer Villepin sur le projet de CPE.
Mais la différence était de taille, le projet de Savary faisait partie des 110 propositions de Mitterrand pour la France ; revenir dessus, à cause de la rue, c’était plus qu’une reculade. Par contre le CPE, n’était pas dans le programme de Chirac.
Mais surtout, là déjà, même si je n’en avais pas encore conscience, nous avions une de ces manoeuvres « tordues » ou deux camps « opposés » peuvent devenir des alliés de circonstance (beaucoup à gauche combattaient ce projet). Bien des années plus tard, cela s’est reproduit avec le Traité européen ou dans chaque camp (du oui et du non) il y avait des « lectures » contradictoires, et des alliances de circonstance, encore et toujours.
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Méta
Je n'ai qu'un commentaire inspiré par ce constat, et cette constante malheureuse :
Les personnages politiques, une fois en place ou sur le point de le devenir, restent très fidèles à une chose : leur réussite.
Tout le monde n'a pas la trempe d'Alllende.
El pueblo, unido… ça me va d'aller dans la rue pour défendre ces valeurs là, quand certains continuent de se boucher les oreilles avec leurs draps de soie.
La dignité est valable pour tous.
et pour reprendre une phrase qui m'est chère :
"Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré".